Œuvres complètes de l'abbé H. R. Casgrain ...

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Typ. de C. Darveau, 1873
 

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Page 59 - Je vous dis en vérité, personne ne quittera, pour moi et pour l'Évangile, sa maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres , 30.
Page 68 - Sans que leur œil troublé de visions étranges Aperçoive en rêvant des abîmes de feu ; Tous ceux dont le cœur pur n'écoute sur la terre Que les échos du ciel, qui rendent moins amère La douloureuse voie où l'homme doit marcher, Et, des biens d'ici-bas reconnaissant le vide, Déroulent leur vertu comme un tapis splendide, Et marchent sur le mal sans jamais le toucher ; Quand les hôtes plaintifs de la cité...
Page 65 - C'est la saison où tout tombe Aux coups redoublés des vents; Un vent qui vient de la tombe Moissonne aussi les vivants : Ils tombent alors par mille, Comme la plume inutile Que l'aigle abandonne aux airs, Lorsque des plumes nouvelles Viennent réchaufïer ses ailes A l'approche dos hivers.
Page 17 - Où le palais du prince et la maison du prêtre, Portant la même croix sur leur front radieux, Sortaient de la montagne en regardant les cieux; Où Cologne et Strasbourg, Notre-Dame et Saint-Pierre S'agenouillant au loin dans leurs robes de pierre, Sur l'orgue universel des peuples prosternés Entonnaient l'hosanna des siècles nouveau-nés...
Page 80 - Paisibles, bénignes et bienfaisantes furent les armes de sa conquête. La France cherchait à soumettre non par le sabre, mais par la croix ; elle aspirait non pas à écraser et à détruire les nations qu'elle envahissait, mais à les convertir, à les civiliser et à les embrasser dans son sein comme ses enfants.
Page 68 - Ah ! pour ces parias de la famille humaine, Qui, lourdement chargés de leur fardeau de peine, Ont monté jusqu'au bout l'échelle de douleur, Que votre cœur touché vienne donner l'obole D'un pieux souvenir, d'une sainte parole, Qui découvre à leurs yeux la face du Seigneur.
Page 20 - Honneur, cent fois honneur à notre compatriote, M. Garneau, qui a déchiré le voile qui couvrait vos exploits ! Honte à nous qui, au lieu de fouiller les anciennes chroniques si glorieuses pour notre race, nous contentions de baisser la tête sous le reproche humiliant de peuple conquis qu'on nous jetait à la face à tout propos...
Page 62 - Dis-moi, mon fils, ne paraissent-ils pas! " Pauvre vieillard, dont la force succombe, " Rêvant encor l'heureux temps d'autrefois, " J'aime à chanter sur le bord de ma tombe " Le saint espoir qui réveille ma voix. " Mes yeux éteints verront-ils dans la nue " Le fier drapeau qui couronne leurs mâts ? " Oui, pour le voir, Dieu me rendra la vue ! " Dis-moi, mon fils, ne paraissent-ils pas ? Un jour pourtant que grondait la tempête, Sur les remparts on ne le revit plus.
Page 68 - Au fond du sanctuaire éclatent en sanglots ; Et le son de l'airain, plein de sombres alarmes, Jette son glas funèbre et demande des larmes Pour les spectres errants, nombreux comme les flots. Donnez...

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