Sagesse

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L. Vanier, 1894 - 133 pages
 

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Popular passages

Page 83 - Le ciel est, par-dessus le toit, Si bleu, si calme ! Un arbre, par-dessus le toit Berce sa palme. La cloche dans le ciel qu'on voit Doucement tinte. Un oiseau sur l'arbre qu'on voit Chante sa plainte.
Page 52 - Mon Dieu m'a dit : Mon fils, il faut m'aimer. Tu vois Mon flanc percé, mon cœur qui rayonne et qui saigne, Et mes pieds offensés que Madeleine baigne De larmes, et mes bras douloureux sous le poids De tes péchés, et mes mains ! Et tu vois la croix...
Page 82 - UN grand sommeil noir Tombe sur ma vie : Dormez, tout Espoir, Dormez, toute Envie ! Je ne vois plus rien. Je perds la mémoire Du mal et du bien... O la triste histoire ! Je suis un berceau Qu'une main balance Au creux d'un caveau... Silence, silence ! VI LE ciel est, par-dessus le toit, Si bleu, si calme ! Un arbre, par-dessus le toit, Berce sa palme.
Page 54 - De larmes, et mes bras douloureux sous le poids De tes péchés, et mes mains ! Et tu vois la croix, Tu vois les clous, le fiel, l'éponge, et tout t'enseigne A n'aimer, en ce monde amer où la chair règne, Que ma Chair et mon Sang, ma parole et ma voix. Ne t'ai-je pas aimé jusqu'à la mort moi-même, O mon frère en mon Père, ô mon fils en l'Esprit, Et n'ai-je pas souffert, comme c'était écrit ? N'ai-je pas sangloté ton angoisse suprême Et n'ai-je pas sué la sueur de tes nuits, Lamentable...
Page 54 - Seigneur, vous avez dit mon âme. C'est vrai que je vous cherche et ne vous trouve pas. Mais vous aimer ! Voyez comme je suis en bas, Vous dont l'amour toujours monte comme la flamme. 'Vous, la source de paix que toute soif réclame, Hélas!
Page 128 - Ayant poussé la porte étroite qui chancelle, Je me suis promené dans le petit jardin Qu'éclairait doucement le soleil du matin, Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle. Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle De vigne folle avec les chaises de rotin... Le jet d'eau fait toujours son murmure argentin Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle. Les...
Page 126 - Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L'automne Faisait voler la grive à travers l'air atone, Et le soleil dardait un rayon monotone Sur le bois jaunissant où la bise détone Nous étions seul à seule et marchions en rêvant, Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent.
Page 62 - Ah ! Seigneur, qu'ai-je ? Hélas ! me voici tout en larmes D'une joie extraordinaire : votre voix Me fait comme du bien et du mal à la fois, Et le mal et le bien, tout a les mêmes charmes. Je ris, je pleure, et c'est comme un appel aux armes D'un clairon pour des champs de bataille...
Page 90 - lacs' et nous pâmant, Ce qu'il nous faut, à nous, c'est, aux lueurs des lampes, La science conquise et le sommeil dompté, C'est le front dans les mains du vieux Faust des estampes, C'est l'Obstination et c'est la Volonté!
Page 49 - Je ne veux plus aimer que ma mère Marie. Tous les autres amours sont de commandement. Nécessaires qu'ils sont, ma mère seulement Pourra les allumer aux cœurs qui l'ont chérie. C'est pour Elle qu'il faut chérir mes ennemis, C'est par Elle que j'ai voué ce sacrifice, Et la douceur de cœur et le zèle au service, Comme je la priais.

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