Correspondance de Victor Jacquemont avec sa famille et plusieurs de ses amis, pendant son voyage dans l'Inde (1828-1832)

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H. Fournier, 1833 - 4 pages
 

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Page 339 - Bombay le 7 dé<• cembre 1832, après avoir voyagé pendant trois ans et « demi dans l'Inde. » Durant le cours de la journée, il eut plusieurs attaques de vomissements , et sa respiration fut considérablement affectée; mais il garda l'usage de ses facultés aussi parfait qu'en bonne santé. Il s'inquiétait seulement de la mort , ajoutant : « Je suis bien ici ; mais « je serai bien mieux dans mon tombeau. » Vers cinq heures du soir, il me dit : « Je vais à présent prendre ma «c dernière...
Page 335 - L'excellent Mac-Lennan a presque compromis sa santé pour moi : c'est que, pendant quelques jours, dans une crise qui semblait ne me laisser aucune chance de vie, il venait deux fois la nuit. J'ai dans son habileté la confiance la plus absolue. Mes souffrances ont été bien grandes d'abord ; mais depuis longtemps je suis réduit à un état de faiblesse qui en est presque exempt. Le pis est que, depuis trente et un jours, je n'ai pas dormi en tout une heure.
Page 336 - Ma fin, si c'est elle qui s'approche, est douce et tranquille. Si tu étais là assis sur le bord de mon lit, avec notre père et Frédéric, j'aurais l'âme brisée, et ne verrais pas venir la mort avec cette résignation et cette sérénité. Console-toi, console notre père, consolez-vous mutuellement, mes amis.
Page 271 - They told me they knew not any other mode of life; it was a most miserable one by their account; they were naked and starving. " Now, poor as is the soil of their small valleys, and barren their hills, every hand being set at work, there is plenty of clothes...
Page 270 - Hall has shown to me on the field the corps which he has raised from amongst those former savages. And I have seen none in the Indian army in a higher state of discipline. He was justly proud of his good work, and spared no trouble to himself that I might see it thoroughly in the few hours I had to spend with him. Upwards of a hundred...
Page 119 - ... de petits dérangements dont je ne m'apercevrais pas s'ils venaient à des intervalles plus éloignés, mais dont la répétition m'importune quelquefois. Je soupçonne que, dans ce climat européen, la privation absolue et si longtemps prolongée de liqueurs spiritueuses est préjudiciable à mon estomac : si ma campagne prochaine se fait encore dans les montagnes, je ferai en sorte d'y avoir tous les jours un verre de vin à boire à mon repas du soir. Je me referai à Simla chez Kennedy, au...
Page 334 - J'ai pris dans les forêts empestées de l'île de Salsette, exposé à l'ardeur du soleil dans la saison la plus malsaine, le germe de cette maladie, dont, au reste, j'ai reçu souvent, depuis mon passage à Adjmir en mars, des atteintes sur la nature desquelles je m'étais fait illusion. C'étaient des inflammations du foie. Les miasmes pestilentiels de Salsette m'ont achevé.
Page 294 - Quelles délices de dîner tous les trois, et mieux tous les quatre, à notre petite table ronde, aux lumières; de manger du potage et de boire du vin rouge de France, et de ne bouger de là que pour aller dans ta chambre, ou dans celle de notre père , laissant les autres chercher du plaisir hors de leur maison , et nous restant dans la nôtre, autour du feu, à nous...
Page 165 - ... assemblée nombreuse? Des méprises , des différends peuvent naître entre braves gens; mais il faut qu'ils soient bien aveugles et leurs conseillers bien mauvais, pour que ces querelles ne se terminent pas bientôt par un raccommodement sincère, à la suite duquel l'amitié et l'estime réciproques des parties se trouvent plus solides encore qu'auparavant. Tous les partis ont des torts les uns envers les autres; ils s'aggravent chaque jour par la déplorable opiniâtreté avec laquelle chacun...
Page 95 - C'est le seul où on ne se tue pas sans cesse. Adieu, cher et excellent ami, adieu. Qu'il me tarde d'avoir directement de vos nouvelles ! Les dernières lettres que j'ai reçues d'Europe étaient du 22 juillet ! dix mois ! Adieu, je vous aime et vous embrasse de tout mon cœur. A M. JACQUEMONT PÈRE, A PARTS.

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