Oeuvres de Donoso Cortès, marquis de Valdegamas, Volume 1

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Librairie d'Auguste Vaton, 1858 - 526 pages
 

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Popular passages

Page 230 - Etats isolés Ce fut un tribunal suprême, élevé au milieu de l'anarchie universelle, et dont les arrêts furent quelquefois aussi respectables que respectés ; elle prévint et arrêta le despotisme des Empereurs, remplaça le défaut d'équilibre, et diminua les inconvénients du régime féodal (1). » (1) Tableau des Révolutions d» svstèmc politique de l'Europe.
Page 362 - In mundo erat, et mundus per ipsum factus est, et mundus eum non cognovit. In propria venit, et sui eum non receperunt. Quotquot autem receperunt eum, dedit eis potestatem filios Dei fieri, his qui credunt in nomine ejus : qui non ex sanguinibus, neque ex voluntate carnis, neque ex voluntate viri, sed ex Deo, nati sunt.
Page 354 - ... a rendu absolu, universel et nécessaire le mal, qui était relatif, exceptionnel et contingent. Cette période de rapide rétrogradation a commencé en Europe avec la restauration du paganisme littéraire, qui a amené successivement les restaurations du paganisme philosophique, du paganisme religieux et du paganisme politique. Aujourd'hui, le monde est à la veille de la dernière de ces restaurations : la restauration du paganisme so-> cialiste.
Page xlvi - Tibre ; ne l'avez-vous point vue enfin monter au Quirinal qui a été son Calvaire?... Oui, la liberté est morte, et elle ne ressuscitera ni au troisième jour, ni à la troisième année, ni au troisième siècle peut-être. Vous vous effrayez de la tyrannie que nous souffrons ? Vous vous effrayez de peu : vous verrez bien autre chose... Le monde marche à grands pas à la constitution d'un despotisme le plus terrible et le plus gigantesque que les hommes aient jamais vu » Et il développait ce...
Page 347 - ... il ne s'agit de rien moins que de vérifier quel est le véritable esprit du catholicisme touchant les vicissitudes de cette lutte gigantesque entre le mal et le bien, ou, comme disait saint Augustin, entre la cité de Dieu et la cité du monde. Quant à moi, je tiens pour prouvé et évident qu'ici-bas le mal finit toujours par triompher du bien ; et que le triomphe sur le mal est réservé, si l'on peut s'exprimer ainsi, à Dieu personnellement. Aussi n'y at-il aucune période historique qui...
Page 346 - Du problème théorique passons au problème pratique : de ces deux civilisations, laquelle remportera la victoire dans le cours du temps? Je réponds, sans que ma plume hésite, sans que mon cœur tremble, sans que ma raison se trouble : La victoire appartiendra incontestablement à la civilisation philosophique. L'homme a voulu être libre? il le sera.
Page 58 - Porte ottomane, à la place du secours qu'elle doit prêter au besoin, d'après le principe de réciprocité du traité patent, devra borner son action en faveur de la cour impériale de Russie à fermer le détroit des Dardanelles, c'est-à-dire à ne permettre à aucun bâtiment de guerre étranger d'y entrer sous aucun prétexte quelconque.
Page 375 - ... possession d'une vérité, une seule, cette vérité pourrait vous sauver. Mais votre chute est si profonde, votre décadence si radicale, votre aveuglement si complet , votre nudité si absolue , que cette vérité , vous ne l'avez pas. Par cette raison, la catastrophe qui doit venir sera dans l'histoire la catastrophe par excellence. Les individus peuvent se sauver encore, parce qu'ils peuvent toujours se sauver; mais la société est perdue, non qu'elle soit dans une impossibilité radicale,...
Page xlix - Dieu l'avait faite pour être nourrie de la substance catholique et que des médecins empiriques lui ont donné pour aliment la substance rationaliste. Elle se meurt parce que, de même que l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu, de même les sociétés ne périssent pas par le fer, mais par toute parole anti-catholique sortie de la bouche des philosophes.
Page 375 - ... empiriques lui ont donné pour aliment la substance rationaliste. Elle se meurt parce que, de même que l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu, de même les sociétés ne périssent pas seulement par le fer, mais par toute parole anticatholique sortie de la bouche des philosophes. Elle se meurt parce que l'erreur tue, et que cette société est fondée sur des erreurs. Sachez que tout ce que vous tenez pour incontestable est faux.

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