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et elles ne pourront aller au-delà; ses flots s'élèveront avec furie, et elles ne pourront passer ses limites. Jérém, v. 22

Vous dominez sur la puissance de la mer, et vous apaisez le mouvement de ses flots. Ps. lxxxix. 9.

Les fleuves, Seigneur, ont élevé, les fleuves ont élevé leur voix; les fleuves ont élevé leurs flots au bruit des grandes eaux. Les soulèvements de la mer sont admirables, mais le Seigneur, qui est dans les cieux, est encore plus admirable. Ps. xciii. 3, 4.

Si le Seigneur n'avait été avec nous, lorsque les hommes s'élevaient contre nous, ils auraient pu nous dévorer tout vivants. Lorsque leur fureur s'est irritée contre nous, ils auraient pu, comme une mer, nous engloutir. Notre âme a traversé le torrent, et peut-être que notre âme aurait passé dans une eau d'où elle n'aurait pu se tirer. Ps. cxxiv. 1-5.

X.

LA VIOLETTE.

Te promènes-tu quelquefois dans la soirée le long d'une haie? et n'y respires-tu pas nne douce odeur sans que tu saches ce qui

l'exhale? Cherche, et tu découvriras bientôt l'humble violette, à moitié cachée sous le feuillage. C'est-elle qui parfume l'air autour de

toi.

Ainsi, cher enfant, le juste embaume sa demeure du parfum des bonnes œuvres; tandisque l'humilité de la charité le porte à se cacher. Quand tu vois que le malade est soigné, que le pauvre est vêtu et nourri, que la veuve est consolée, cherche, et tu découvriras la fleur qui répand cette odeur; tu trouveras presque toujours que le fidèle y a été porté par l'amour de Jésus-Christ.

Versets.

Levez-vous, Aquilon; venez, vent du midi; soufflez de toutes parts dans mon jardin, et que les parfums coulent. Cant. iv. 16.

Mais lorsque vous faites l'aumône, que votre main gauche ne sache point ce que fait votre droite, afin que votre aumône soit dans le secret; et votre père, qui voit dans le secret, vous en rendra la récompense. Math. vi. 3, 4.

Ainsi que votre lumière luise devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres, et qu'ils glorifient votre père qui est dans les cieux. Math. v. 16.

XI.

DES BEAUTÉS DE LA NATURE.

Ne crois pas, mon ami, que les beautés de la nature, n'appartiennent qu'aux grands et aux riches. Le superbe salon, la serre

chaude, les plantes aromatiques : tout cela est à eux; mais les jouissances paisibles d'un beau clair de Lune, le Ciel parsemé d'étoiles brillantes, le Soleil répandant tout son éclat sur la voûte céleste, les charmes de l'aurore, l'air parfumé de l'odeur de mille fleurs diverses: tous ces dons d'un Dieu bienfaisant sont à la portée du pauvre comme du riche ; Eh! qui les échangerait pour ces plaisirs faux et trompeurs de l'art?

Ne t'imagine pas non plus, mon ami, que les lumières de l'Evangile n'éclairent que l'oeil du savant. Il peut jouir davantage des beautés de la poésie sacrée, et pénétrer plus avant dans quelques obscurités de l'Ecriture; mais le pardon qu'elle offre, la réconciliation avec Dieu qu'on y trouve, la paix et la confiance qu'elle donne, peuvent réjouir le laboureur au fort de son travail, et le malade à l'hospice sur son lit de mort, aussi bien que lé sage. Ne rejette donc pas ses douces consolations pour tout le savoir du monde.

C

Versets.

Considérez comment croissent les lis des champs; ils ne travaillent point, et ils ne filent point, et cependant je vous déclare que Salomon, dans toute sa gloire, n'a ja mais été vêtu comme l'un d'eux. Math. vi. 28, 29.

L'Evangile est annoncé aux pauvres.—Math. xi. 5.

Ecoutez, mes chers frères, Dieu n'a-t-il pas choisi ceux qui étaient pauvres dans ce monde, être riches dans la foi, et héritiers du royaume qu'il a promis à ceux qui l'aiment.-Jacq.

pour

ii. 5.

XII.

LE PARTERRE.

PREMIERE PARTIE.

Quelle variété de belles fleurs frappe nos regards en entrant dans le parterre! Elles réjouissent la vue par la vivacité de leurs couleurs, et la délicatesse de leurs pétales. Celle-ci nous porte à l'admirer par sa grandeur majestueuse; celle-là, par ses charmants contours; mais toutes flattent l'odorat par leur parfum exquis. Le jardinier ne s'en

contente pas d'une seule espèce; il en recherche de plusieurs pour garnir ses bandes et ses allées.

Mon enfant, le jardin du Seigneur, c'est l'Eglise. Il s'y promène et se plaît à l'orner de mille fleurs. Elles sont toutes belles, par la distribution des grâces du Saint-Esprit. Mais leurs beautés sont bien différentes les unes des autres. Tels sont la foi d'Abraham, la douceur profonde de Moïse, l'amour ardent de David, la sainte hardiesse de Pierre, le zèle sincère de Paul, et la tendresse du disciple bien-aimé. Néanmoins, le jardin du Seigneur se remplit de la sainte odeur que toutes ces fleurs exhalent.

Versets.

Or la grâce a été donnée à chacun de nous selon la mesure du don de Jésus-Christ.-Eph. iv. 7.

Les fruits de l'esprit sont la charité, la joie, la paix, la patience, l'humanité, la bonté, la foi, la douceur, la modestie, la chasteté.-Gal. v. 22, 23.

Or il y a diversité de dons spirituels, mais il n'y a qu'un même esprit qui opère toutes ces choses distribuant à chacun ses dons, selon qu'il lui plaît.-1 Cor. xii. 4, 11.

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