( auquel on doit le tableau des sociétés et des institutions du vice, pour l'amélioration des maisons de correction et l'amendement des jeunes criminels, pour l'éducation des enfans condamnés, conservatrice de la morale publique pour poursuivre les débiteurs insolvables frauduleux, et s'opposer à leur élargissement. Institution pour les femmes pénitentes. SOCIÉTÉS POUR LE SOULAGEMENT DES MALHEUREUX. Sociétés pour le soulagement des classes laborieuses, - pour les prisonpour l'élargissement et l'assistance des détenus pour dettes léen faveur des jeunes serpour le soulagement des pauvres, niers, gères, -- pour récompenser les domestiques, vantes, - en faveur des veuves, des bateliers de la Tamise. Souscription pour donner un asile pendant la nuit aux malheureux qui n'ont point de demeure, et pour soulager les personnes délaissées. · Maison de refuge pour les individus délaissés. Société des amis des étrangers. Maison française de charité. — Hospice pour les protestans français indigens. Société des harmonistes philantropes, des amis des étrangers dans la détresse. SOCIÉTÉS DE SECOURS MUTUELS ET DE BIENFAISANCE. Société pour Institution nationale d'assurance et de secours mutuels. des secours mutuels en rentes viagères, idem pour les vieillards. Corporation de charité. SOCIÉTÉS DE BIENFAISANCE LOCALE POUR LES DISTRICTS DES COMTÉS, ETC. Société pour améliorer la condition des pauvres, en Irlande, au moyen de l'occupation. - Société D'Orlkney et de Shetland. Société suisse, du comté d'Yorck, de Westmorland, de Wilts, - du comté de Worcester, de Glocester, de Sommerset, de Cumberland. Société pour suppléer à la nécessité d'employer les petits ramoneurs, idem pour améliorer la condition des enfans et autres individus employés religieuses charitables, et de bien public de la ville de Londres (1), et en les offrant pour modèle à la charité française, fait observer qu'il est des écueils à éviter, et des imperfections que l'on doit signaler. « Le défaut d'intervention immédiate du gouvernement, dit-il, qui a été pour la philantropie anglaise et qui sera toujours en général un bienfait, est cependant un grave inconvénient dans certaines branches de la bienfaisance publique, telles que les prisons, les hôpitaux, la vaccination, l'éducation des enfans, la répression de la mendicité, où sa puissante intervention pourrait être utile. Trop multipliées, et surtout lorsque plusieurs embrassent le même but, les institutions charitables deviennent quelquefois funestes. Leurs efforts se compliquent et s'embarrassent; les exposent à de doubles emplois, le défaut d'unité s'y fait plus sentir. A Londres, presque toutes les associations ont des diners annuels, quelques-unes même des bals. Rien de mieux si les membres n'ont pas d'autres moyens de se réunir; mais ne pourrait-on pas aisément renoncer à un usage dont l'absolue nécessité n'est pas constatée, qui entraîne une dépense ordinairement assez considérable, dont la suppression tournerait au profit de la caisse de la société? Enfin, s'il n'est aucun pays qui possède une réunion de philantropes aussi distingués et infatigables, il faut avouer qu'une sorte de vanité contribue aussi à la prospérité des institutions anglaises. C'est une honte en quelque sorte dans les classes élevées et bourgeoises, souvent même dans les classes inférieures, de ne point faire partie d'une association biblique ou charitable; et c'est par égard pour l'opinion publique que beaucoup de personnes accordent, sinon leur temps par les maîtres ramoneurs, idem pour améliorer la condition des pauMaisons de charité pour des professions particulières. vres. Il existe en outre à Londres une grande quantité de banques d'épargnes et de prévoyance ( Saving banks. ) (1) Paris, 1824. et leurs soins, du moins leurs dons ou leurs souscriptions. C'est une belle et noble influence, hâtons-nous de le reconnaître, que cet empire de l'opinion publique ; il est digne de tous nos hommages; il annonce quelque chose de généreux, de profondément moral dans le caractère de la nation. Sans doute, aux yeux d'une philosophie vraiment religieuse, il est à déplorer que la charité publique ait en partie de tels mobiles, qu'elle ne soit pas entièrement pure et désintéressée. Mais lorsqu'il se trouve, dans le sein de ces associations, tant d'hommes dévoués à pratiquer le bien, il est heureux qu'ils soient ainsi secondés et soutenus et plût au ciel que la vanité française, saisie un jour d'une noble émulation, se précipitât dans les mêmes routes, au risque d'encourir les mêmes reproches ! << Parmi toutes ces institutions, il en est qui doivent plus spécialement fixer les regards de la France; et voici celles qui nous en paraissent les plus dignes, celles que l'on peut surtout désirer de voir naturaliser dans son sein: Les sociétés qui s'occupent de l'amélioration morale et religieuse des marins et des soldats; la société pour répandre la connaissance du christianisme en général et celle pour le répandre parmi les juifs; les institutions en faveur des indigens pour le traitement des maladies particulières; les sociétés en faveur des écoles du dimanche, des écoles d'adultes, de maîtres d'école; les sociétés pour la mise en apprentissage des enfans pauvres et pour l'éducation des enfans des prisonniers et des condamnés; les sociétés pour la répression de la mendicité, pour laconservation de la morale publique, pour l'encouragement des domestiques, pour héberger les malheureux sans asile; les sociétés du fonds littéraire, et des amis des étrangers; l'association des avocats en faveur des familles des membres du barreau, les Asylums ou écoles pour les enfans en bas àge. >> Parmi cette multitude d'institutions, il en est un grand nombre qui sont évidemment dues à la charité chrétienne et demeurent la tradition vivante de l'empire qu'elle a exercé jadis dans ce royaume. D'autres ne sont pas moins empreintes du caractère ineffaçable de cette vertu céleste, et, en général, on ne peut que louer tout ce qui a été fait dans l'immense ville de Londres et en Angleterre pour pourvoir aux divers besoins de l'humanité malheureuse ou souffrante. Nous ne formons qu'un regret, c'est de ne point y apercevoir l'UNITÉ et les garanties de perpétuité, de modestie et de sublime dévouement qui donnent à nos institutions charitables un si grand avantage. C'est de ne point enfin y apercevoir plus souvent la main puissante de la religion. Comme on l'a déjà fait observer, nos curés et nos hospitalières manqueront toujours aux établissemens créés dans des vues purement humaines (1). Mais, ce que nous devons déplorer (et ici le reproche (1) La création, l'entretien, la direction des hôpitaux, en Angleterre, reposent sur des bases toutes différentes de ce qu'on observe daus d'autres pays. Le gouvernement ne s'immisce en rien dans l'administration de ces établissemens qui ne doivent leur existence qu'à la générosité de quelques individus ou à la libéralité d'associations particulières, et qui, en général, ont chacun une destination spéciale, soit pour la classe de pauvres qui y sont admis, soit pour le genre d'infirmités qui y sont traitées. Un réglement d'une main, un registre de l'autre, la philantropic veille à ce que la compassion ne s'étende pas au-delà des limites qu'elle s'est imposée. Aussi est-ce avec une extrême difficulté qu'un malheureux que la maladie atteint loin de son pays, qu'un accident imprévu surprend hors de sa paroisse, trouve dans ces asiles réservés à certains maux, les secours réclamés par sa position. Porté d'hospice en hospice, il ne doit son admission, quand il l'obtient, qu'aux instances de quelque personne en crédit, apitoyée par sa misère. La bienfaisance protestante ne tient pas table ouverte, comme la charité catholique. Elle n'a pas, comme celle-ci, des maisons où tous les maux sont reçus sans que l'on s'informe quels ils sont ni d'où ils viennent. Elle procède avec ordre, avec mesure, sans se laisser entraîner par une imprévoyante pitié. Tant pis pour les malheureux qui n'arrangent pas leurs souffrances sur ces combinaisons, et qui vont demander un remède contre une maladie là où l'on ne s'est arrangé que pour n'en traiter qu'une autre ! >> <«< Chaque établissement a un régime qui lui est particulier, et qui varie suivant les idées et le caprice de ses fondateurs. La mobilité de ce caprice s'adresse aux nouvelles doctrines qui dirigent l'opinion générale en Angleterre sur les institutions de charité), c'est qu'on y soit arrivé au point de mettre en question l'utilité réelle des établissemens destinés à soulager la misère et à voir des dangers dans leur conservation. Le système de Malthus sur le principe de la population, en dévoilant la grande plaie de l'Angleterre, a contribué à propager ces nouvelles idées. Ce célèbre écrivain, frappé de l'accroissement prodigieux des classes ouvrières, et conduit à rechercher les moyens de le mettre en rapport avec les moyens de travail et de subsistance, propose comme principal remède à un mal menaçant pour l'ordre social, d'abord la contrainte morale dans le mariage; des obstacles aux mariages précoces et imprévoyans; et enfin, la suppression des aumônes et des secours qui, sous quelques formes qu'ils fussent présentés, pourraient favoriser l'imprévoyance des ouvriers et contribuer directement ou indirectement à l'augmentation des familles pauvres. Malthus qui, dans son bel ouvrage, se montre aussi charitable qu'éclairé, n'avait pas assurément la pensée de renverser la généralité des asiles offerts à l'indigence et au malheur. Mais en attribuant le malheur des classes ouvrières à deux seules causes, la pro peut se concevoir par le droit que donne, à la participation des délibérations, celle que l'on prend au paiement des sommes nécesaires à l'entretien. « Ce serait un rapprochement curieux à faire que celui des dépenses d'entretien des hôpitaux d'Angleterre et de celles de France, avec les résultats obtenus dans les deux pays, et l'opposition du système de philantropie qui régit les uns, avec la routine de charité qui fait aller les autres. »> « Je suis loin de blâmer tout ce qui se fait dans les hôpitaux anglais, et de refuser des éloges à ce que j'y ai observé de bien. Les soins donnés aux malades y sont réguliers; la proprété y est grande; le régime y est bon. Mais il y a dans tout cela quelque chose de froid, de sec, de méthodique, un manque de consolation qui fait peine : on voit que la religion n'a pas passé par-là.» (Le baron d'Haussez de la GrandeBretagne en 1833.) : |