R. Il y en a de deux sortes : le mortel et le véniel. *D. Qu'est-ce que le péché mortel?

R. Le péché mortel est celui qui donne la mort à l'âme en lui ôtant la vie de la grâce.

*D. Quand est-ce qu'on pèche mortellement?

R. Quand on viole la loi de Dieu en matière considérable, et avec un parfait consentement.

*D. Qu'est-ce que le péché véniel?

R. Le péché véniel est celui qui n'ôte pas entièrement la grâce, mais qui l'affoiblit et qui dispose au péché mortel, comme mentir en choses légères, être distrait dans ses prières, faute de s'y appliquer autant qu'on le devroit.

D. Est-ce un grand mal que le péché véniel?

R. Oui surtout lorsqu'on le commet avec une volonté délibérée; et il faut en avoir une grande horreur, D. Que mérite le péché mortel?

R. Une peine éternelle.

D. Que mérite le péché vértiel?

R. Des peines temporelles en ce monde ou en l'autre. *D. Faut-il beaucoup de péchés mortels pour étre damné? R. Il n'en faut qu'un seul : les démons sont damnés pour un seul péché d'orgueil.

LEÇON XVI. Des Péchés d'omission.

D. Quels sont les plus dangereux de tous les péchés?
R. Ce sont les péchés d'omission.

D. Pourquoi sont-ils les plus dangereux?

R. Parce qu'ils réveillent moins notre attention.

D. Qu'appelez-vous péché d'omission?

R. Celui que nous commettons en négligeant de nous aequitter de nos obligations générales ou particulières.

D. Qu'entendez-vous par les obligations générales?

R. Celles qui sont communes à tous les chrétiens, comme de croire en Dieu, d'espérer en lui, d'aimer Dieu et le prochain.

Catéchisme?

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D. Qu'appelez-vous les obligations particulières?

R. Celles qui sont propres à certains états, comme les obligations d'un père, d'un fils, d'un mari, d'une épouse, d'un magistrat, d'un artisan; ainsi des autres.

D. Donnez-moi quelque exemple du péché d'omission contre les obligations particulières.

R. Un père de famille commet un péché d'omission quand il n'est pas soigneux d'instruire ou de faire instruire ses enfants et ses serviteurs.

D. Donnez-nous-en quelque autre exemple?

R. Un enfant commet un péché d'omission quand il n'assiste pas son père ou sa mère dans le besoin, ou qu'il ne leur porte pas le respect qu'il leur doit.

D. Quels sont les principaux péchés d'omission?

R. Ceux par lesquels on manque à ce qu'on doit à Dieu, comme quand on néglige de l'adorer, de le prier, de l'aimer de tout son cœur, de penser à sa sainte loi.

LEÇON XVIII. Des sept

Péchés capitaux.

*D. Quels sont les péchés que vous appelez capitaux ? R. Ceux qui sont comme la source des autres péchés. *D. Combien a-t-il de péchés capitaux?

R. Il y en a sept : l'orgueil, l'avarice, la luxure, l'envie, la gourmandise, la colère et la paresse.

*D. Qu'est-ce que l'orgueil?

R. L'orgueil est une estime déréglée de soi-même, qui fait qu'on se préfère aux autres et qu'on veut s'élever sans cesse au-dessus d'eux.

D. Est-ce un grand péché que l'orgueil?

R. Oui : l'orgueil est un grand péché, puisque c'est lui qui a fait les démons.

*D. Qu'est-ce

que

l'avarice?

R. L'avarice est un amour déréglé des biens de la terre principalement de l'argent.,

D. L'avarice est-elle un grand péché?

R. Oui; puisque saint Paul l'appelle une idolâtrie.

D. Pourquoi saint Paul appelle-t-il l'avarice une idolatrie? R. Parce que l'avare fait son dieu de son argent.

*D. Qu'est-ce que la luxure?

R. La luxure est le vice de l'impureté.

D. La luxure est-elle un grand péché?

R. Oui la luxure est un grand péché; car elle obscurcit l'entendement, et nous fait souiller en nous-mêmes le temple de Dieu, c'est-à-dire notre corps.

D. Que dit saint Paul de la luxure et des péchés qui en dépendent?

R. Qu'ils ne devroient pas même être nommés parmi les chrétiensi

R. L'envie est la douleur que nous ressentons du bien quí arrive au prochain, parce que notre amour-propre s'en trouve blessé.

D. A qui ressemble-t-on par l'envie?

R. Au démon, qui tâche de nous perdre par l'envie qu'il a de notre bonheur.

D. A qui ressemble-t-on encore?

R. A Cain, qui porta envie à son frère Alel et le tua. *D. Quels sont les effets de l'envie?

R. Les calomnies et les médisances. *D. Qu'appelez-vous calomnie?

R. Inventer du mal de son prochain. *D. Qu'appelez-v -vous médisance?

R. Se plaire à dire le mal qu'on en sait.

D. Quel est le crime de la médisance et de la calomnie? R. C'est une espèce de meurtre et d'empoisonnement. *D. Qu'est-ce -ce que

la

gourmandise?

R. C'est un amour déréglé du boire et du manger.
D. Quelle est la gourmandise la plus dangereuse?

R. C'est l'ivrognerie. qui nous fait perdre la raison et nour rend semblables aux bêtes.

*D. Qu'est-ce que la colère?

R. La colère est un mouvement déréglé qui nous porte à repousser avec violence ce qui nous nuit ou nous déplaît. *D. Qu'est-ce que la paresse?

R. La paresse est une lâcheté et un dégoût qui fait que nous négligeons nos devoirs plutôt que de nous faire violence.

LEÇON XIX. Des Vertus théologales.

D. Quelles sont les vertus les plus nécessaires au chrétien?
R. Ce sont les vertus qu'on appelle théologales ou divines.
D. Combien y a-t-il de vertus théologales?

R. Il y en a trois : la foi, l'espérance et la charité.

D. Pourquoi les appelez-vous vertus théologales ou divines?

R. Parce que Dieu, considéré en lui-même, est leur objet immédiat.

D. Expliquez cela.

R. Nous croyons en Dieu par la foi; par l'espérance, nous 'espérons de le posséder; et nous l'aimons par la charité. D. Qu'est-ce que la foi?

R. La foi est une vertu surnaturelle par laquelle nous croyons en Dieu et à tout ce qu'il a révélé à son Église.

D. Que remarquez-vous par rapport à la foi?

R. Qu'elle est le fondement de la vie chrétienne.
D. Faites un acte de foi.

R. Mon Dieu, je crois fermement tout ce que la sainte Eglise catholique, apostolique et romaine m'ordonne de croire; parce que c'est vous, ô vérité infaillible, qui le lui avez révélé.

D. Qu'est-ce que l'espérance?

R. L'espérance est une vertu surnaturelle par laquelle nous attendons la vie éternelle que Dieu a promise à ses ser

viteurs.

D. Faites un acte d'espérance.

R. Mon Dieu, j'espère avec une ferme confiance que vous

me donnerez, par les mérites de Jésus-Christ, votre grâce en ce monde, et, si j'observe vos commandements, votre gloire dans l'autre, parce que vous me l'avez promis, et que vous êtes souverainement fidèle dans vos promesses.

'D. Qu'est-ce que la charité?

R. La charité est une vertu surnaturelle par laquelle nous aimons Dieu par-dessus toutes choses, et notre prochain comme nous-mêmes.

D. Faites un acte de charité.

R. Mon Dieu, je vous aime de tout mon cœur et pardessus toutes choses; parce que vous êtes infiniment bon et infiniment aimable : j'aime mon prochain comme moi-même pour l'amour de vous.

TROISIÈME PARTIE.
DU CULTE DIVIN.

LEÇON PREMIÈRE,

De la Prière.

D. Qu'est-ce que la prière?

R. La prière est une élévation de notre âme vers Dieu.
D. Est-il bien nécessaire de prier?

R. Oui c'est un des devoirs les plus indispensables de la religion.

D. Pourquoi la prière est-elle si nécessaire?

R. Premièrement, parce que Jésus-Christ nous en a fait un précepte; secondement, parce que la prière est un des moyens par lesquels Dieu nous communique ordinairement sa grâce.

D. Faut-il prier souvent?

R. Il faut prier souvent; mais surtout le matin ́en se le-