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tion est que les fidèles aient communion avec le Père et avec JésusChrist son Fils. 1 Jean, I, 3.

33. Personne ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n'est l'esprit do Dieu. 1 Cor., II, 11.

34. L'Écriture enseigne partout que Dieu est incompréhensible, que ses perfections sont insondables, et ses voies pleines de mystère.

Trouveras-tu le fond de Dieu en le sondant? Connaîtras-tu parfaitement le Tout-Puissant? Ce sont les hauteurs des cieux : qu'y feras-tu ? et les profondeurs de l'abime qu'y verras-tu? Job, XI, 7, 8. Il est trop grand pour que nous puissions le comprendre. Job, XXXVI, 26. Il est impossible de sonder sa grandeur. Ps., CXLV, 3. Il n'y a pas moyen de sonder l'intelligence de Dieu, Ésa., XL, 28; et autant les cieux sont au-dessus de la terre, autant ses voies sont au-dessus de nos voies et ses pensées au-dessus de nos pensées. Ésa., LV, 9. La même leçon d'humilité est donnée par l'Évangile Personne n'a jamais vu Dieu, c'est-à-dire, ne l'a parfaitement connu. Jean, I, 18, et 1 Jean, IV, 12. Dieu habite une lumière inaccessible, et nul homme ne l'a vu ni ne peut le voir. 1 Tim., VI, 16.

35. L'unité de Dieu, démontrée par cette grande et simple considération que la perfection absolue, l'idéal réalisé, est nécessairement unique, est l'enseignement même du Seigneur, quand il répond au docteur de la loi : Il n'y a qu'un étre bon (c'est-à-dire, parfait, selon le sens du texte sacré), savoir Dieu. Matt., XIX, 17; Marc, X, 18; Luc, XVIII, 19.

Jéhova, notre Dieu, Jéhova est le seul Dieu. Deut., VI, 4. Toi seul dont le nom est Jéhova, toi seul es le Dieu souverain de toute la terre. Ps., LXXXIII, 19. Nous n'avons qu'un seul Dieu. 1 Cor., VIII, 6.

36. L'idée de la création de l'homme est partout dans la Bible. 1 Cor., XV, 45; Gen., II, 7; Deut., IV, 32; Job, X, 9.

37. C'est par la foi que nous savons que les mondes ont été faits par la parole de Dieu. Héb., XI, 5.

38. Qui ignore que la main de Dieu a fait toutes choses, Job, XII, 9, au commencement, Gen., I, 1, par sa parole, en sorte que les choses qui se voient n'ont pas été faites de choses qui parussent (c'est-à-dire, qui existassent) auparavant, Héb., XI, 5; il a parlé, et tout a existé ; il a commandé, et tout a comparu, Ps., XXXIII, 9; il a dit: Que la lumière soit! et la lumière fut. Gen., I, 3. Il n'y a point eu, dit l'Éternel, de Dieu fort avant moi qui ait rien formé, et il n'y en aura point après moi. Ésa., XLIII, 10.

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39. Lorsque Dieu créa l'homme, il le fit à sa ressemblance. Gen., I, 26; V, 1, et IX, 6. Tu as créé l'homme un peu moindre que Dieu. Ps., VIII, 6; et c'est bien là le sens de ce verset, que l'on traduit d'ordinaire, par imitation trop servile de deux anciennes versions Tu as créé l'homme un peu moindre que les anges. Il semble que l'on ait craint de trop faire dire au poëte sacré, et que par une précaution d'humilité exagérée, on ait adopté de préférence le sens le plus restreint. Mais David, dans ce cantique, fait évidemment allusion au récit de la Genèse, où il est question de la ressemblance de Dieu et de l'homme et nullement de celle de l'homme et des anges. Que le nom soit employé au lieu du pronom Tu as créé l'homme un peu moindre que Dieu, au lieu de que toi-même, ce n'est là qu'une forme antique de phrase conorme à la simplicité de la langue. L'homme est l'image de Dieu. 1 Cor., XI, 7. Les hommes ont été faits à la ressemblance de Dieu. Jac., III, 9, et il sera montré plus loin que cette ressemblance doit amener l'imitation. (Voir liv. I, chap. XIII, note 51; liv. IV, chap. XLI, note 2 et chap. LI, notes 84 et 85.)

40. Approchez-vous de Dieu, dit saint Jacques, et il s'approchera de vous. Jac., IV, 8; et l'Éternel avait dit à Israël : Si vous marchez contre moi, je marcherai aussi contre vous. Lév., XXVI, 23-24. Les deux expressions sont également remarquables, et emportent toutes deux l'idée d'une réciprocité; celle de l'apôtre est empruntée au culte du temple, qui ne se célébrait que devant

l'arche, dont on s'approchait de parvis en parvis, de sanctuaire en sanctuaire de sorte que s'approcher de Dieu, c'est le servir, l'adorer; celle du prophète est empruntée aux mouvements des armées, et Moïse l'emploie dans ce sens, Deut., I, 44: marcher contre Dieu, c'est se déclarer son adversaire.

41. L'Écriture sainte des deux alliances enseigne et recommande partout la joie religieuse. Tes témoignages sont la joie de mon áme. Ps., CXIX, 111. La piété a les promesses de la vie présente et de celle qui est à venir. 1 Tim., IV, 8. Aussi, selon.saint Paul, le royaume de Dieu, c'est-à-dire, le règne de l'Évangile, consiste, non pas seulement dans la justice, mais dans la paix et la joie par le Saint-Esprit, Rom., XIV, 17. Se réjouir continuellement dans le Seigneur, Phi., III, 1, et IV, 4; être joyeux dans l'espérance, Rom. XII, 12; étre toujours dans la joie, 1 Thes., V, 16, malgré les afflictions, 2 Cor., VI, 10, est la doctrine expresse des livres saints, au point que saint Paul forme ce vœu pour les fidèles de Rome : Que le Dieu d'espérance vous remplisse, dans votre foi, de toute joie et de toute paix! Rom., XV, 15. La piété des premiers chrétiens se conformait à ces préceptes ; ils prenaient leurs repas avec joie et en simplicité de cœur. Act., II, 46. A quelle distance ne se plaçaient-ils pas du sombre christianisme de tant de sectes!

42. Saint Paul, dans ses dernières épreuves, explique la fermeté de sa confiance, en disant à son ami Timothée, non pas seulement, j'ai cru, mais je sais en qui j'ai cru. 2 Tim., I, 12.

45. Dieu considéra tout ce qu'il avait fait, et le trouva très-bon. Gen., I, 51. Dieu est le Créateur; ses œuvres sont parfaites. Deut., XXXII, 4. O Éternel! que tes œuvres sont grandes ! Tu les as toutes faites avec sagesse. Ps., CIV, 24. La force de toutes ces expressions emporte l'idée d'une perfection absolue, c'est-à-dire de desseins excellents et qui s'accomplissent par les voies les meilleures. Il est clair que l'activité divine ne peut agir sans un but; et, selon la pensée du sage, l'Éternel a fait toutes choses pour qu'elles répondent à leur but. Prov., XVI, 4.

44. Où étais-tu, dit l'Éternel à Job, quand je fondais la terre? Job, XXXVIII, 4. Solennelle question qui n'admet qu'une réponse : dans le néant.

45. Dieu ne saurait être en contradiction avec lui-même, 2 Tim., II, 13, et c'eût été une contradiction flagrante que de créer l'homme pour le progrès sans lui donner le moyen unique d'y marcher, la liberté. (Voir liv. I, chap. IV, note 10; liv. III, chap. xxx, note 10, et liv. IV, chap. XLV, note 23, et chap. XLIX, note 59.)

46. Toutes ces pensées sur la portée de la raison et la notion du mystère, considéré comme une demi-connaissance, sont en parfait accord avec le genre de connaissance que saint Paul assigne aux hommes et saint Pierre aux anges: Présentement, nous voyons les choses confusément et comme dans un miroir terni; présentement, je connais imparfaitemen', Cor., XIII, 12-13... les choses, dit saint Pierre (et ces choses sont les vérités de l'Évangile), dans lesquelles les anges souhaitent de voir jusqu'au fond. 1 Fierre, I, 12.

S'irriter de rencontrer des mystères et aspirer à en lever tous les voiles, c'est donc imiter ces esprits vainement enflés de leur science charnelle, qui prétendent pénétrer dans les choses qu'ils n'ont point vues, c'est-à-dire, selon la pensée de l'apôtre, les choses qui sont en dehors de notre raison actuelle. Col., II, 18.

47. Pour la toute-science, il n'y a point de mystères: Dieu connaît toutes choses. I Jean, III, 20.

48. L'alternative légitime ou illégitime de l'activité humaine, représentée dans les premières pages de la Bible par l'arbre de la connaissance ou de la distinction du bien et du mal, Gen., II, 17, est exprimée d'une manière générale dans le sens à la fois subjectif ou théorique et extérieur ou pratique, en cette parole de Jésus: L'homme de bien tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et le méchant tire de mauvaises choses du mauvais trésor de son cœur. Matt., XII, 55, Luc, VI, 45. (Voir sur l'allégorie du fruit défendu, liv. II, chap. xx, note 7.)

49. L'œil de l'homme n'est jamais rassasié de voir, ni l'oreille assouvie d'entendre, Ecc., I, 8, quand l'homme emploie sans se lasser ces instruments de son intelligence. Une image du même genre exprime dans les Proverbes l'ardeur insatiable des désirs. (Note 72.)

50. Saint Paul, dans le tableau qu'il trace des faux docteurs, contre lesquels il luttait à la fin de sa carrière, insère ce trait: Ils apprennent toujours et ne parviennent jamais à la connaissance de la vérité. 2 Tim., III, 7.

51. Aucune vérité n'est exprimée, dans la révélation, en termes plus positifs, plus clairs, plus sublimes que l'imitation du Créateur par la créature. La ressemblance primitive de l'homme et de Dieu est le principe (voir les textes du liv. I, chap. x, note 39) et il est dit: Soyez parfaits comme votre Père qui est aux cieux est parfait, Matt., V, 48; miséricordieux comme il est miséricordieux. Luc, VI, 36. Ces commandements de Jésus lui-même, impossibles pris à la lettre, renferment l'idée positive d'une approximation indéfinie et éternelle. Saint Paul a dit : Soyez les imitateurs de Dieu comme ses enfants bien-aimés, Eph., V, 1, et saint Pierre : Comme celui qui vous a appelés est saint, soyez saints dans toute votre conduite. 1 Pierre, I, 15. Les afflictions, les châtiments mêmes sont expliqués et adoucis par l'idée de cette assimilation : Dieu, est-il dit, nous châtie pour notre bien, afin de nous rendre participants de sa sainteté. Héb., XII, 10. Si ce progrès, le but divin de la vie, est manqué, si les circonstances même qui pouvaient le plus utilement le favoriser, n'ont été employées qu'à l'éteindre; si l'homme, ainsi doué, s'est éloigné au lieu de se rapprocher de Dieu, il en résulte nécessairement qu'il eût mieux valu pour cet homme-là de n'être point né, Matt., XXVI, 24; Marc, XIV, 21, juste et terrible réflexion dont le meilleur commentaire est cette parole de Moïse, si audacieuse dans sa simplicité : l'Éternel se repentit d'avoir fait l'homme. Gen., VI, 6, et cette déclaration de la sagesse suprême à ses ennemis : Tous ceux qui me haïssent, aiment la mort. Prov., VIII, 36.

C'est en vertu des mêmes principes que partout l'Écriture sainte

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