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les villages, dans la campagne même et dans les maisons particulières, on y prêche si ouvertement et si puissamment de détourner son cœur de toutes les choses d'ici-bas et de le tourner tout entier vers le seul et vrai Dieu, qu'aujourd'hui, partout l'univers, presque tous les hommes répondent d'une voix : « Qu'ils ont le cœur élevé vers le Seigneur; pourquoi demeurons-nous encore dans l'assoupissement de nos ignorances et de nos erreurs, et pourquoi allons-nous chercher les oracles de Dieu dans les entrailles des bêtes mortes? Et lorsqu'il est question de parler de ces matières, pourquoi aimons-nous mieux avoir Platon dans la bouche, que Dieu dans le cœur?

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Que si donc il y a des hommes qui pensent qu'il soit mal ou superflu de mépriser ce monde sensible, de purger son âme par l'exercice de la vertu pour la mettre sous le joug et la dépendance de Dieu, c'est par d'autres moyens qu'il les faut réfuter, si toutefois il convient de discuter avec eux. Mais que ceux qui avouent que cela est bon et désirable, que ceux-là connaissent Dieu, qu'ils cèdent au Dieu par qui ces choses sont déjà tombées dans la créance de tous les peuples et leur ont été persuadées. Eux-mêmes enseigneraient de pareils préceptes, s'ils en avaient seulement la force; ou sinon, on devrait les accuser d'envier la vérité aux autres hommes. Qu'ils cèdent donc à Celu par qui s'est accompli ce changement, et que la curiosité ou une vaine jactance ne les empêche pas de reconnaître quel abîme il y a entre les timides conjectures d'un petit nombre d'hommes et le salut manifeste, l'entraînement des peuples. Car si ces philosophes revenaient à la vie, ces philosophes, dont les noms sont un sujet d'orgueil, et qu'ils trouvassent les églises remplies, les temples déserts, qu'ils vissent le genre humain, désabusé des biens temporels et passagers, placer son espoir dans la vie éternelle et les biens spirituels et intelligibles où on l'appelle et y courir; ces philosophes diraient peut-être s'ils étaient tels qu'on les représente): Ce sont là les

vérités que nous n'avons osé persuader aux peuples, et nous avons cédé à leurs habitudes plutôt que de les gagner à notre foi et à nos désirs.

C'est pourquoi, si ces hommes pouvaient de nouveau vivre avec nous, ils comprendraient assurément à quelle autorité il faut avoir recours pour agir sur les hommes avec efficace, et, en changeant un petit nombre de mots et de maximes, ils deviendraient chrétiens, comme l'ont fait la plupart des platoniciens parmi les modernes et les contemporains. Ou s'ils ne consentaient pas à un tel aveu, à une telle conversion, demeurant dans l'orgueil et l'envie, je ne sais s'ils pourraient revoler vers les biens qu'ils proclamaient souhaitables et désirables, empêchés qu'ils seraient par ces souillures et cette glu.

(Saint Augustin. De la vraie religion, chap. III.)

FIN DE LA DEUXIÈME PARTIE.

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IX.

Comment les vierges doivent se conduire (saint Cyprien).

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Du suicide (saint Augustin)...

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XVII. De la fuite du monde (saint Augustin).
XVIII. De la solitude (saint Jérôme)..

XX.

XIX. De la souffrance (saint Augustin).
De la patience (saint Cyprien)..
XXI. De la prière (saint Cyprien).
XXII. De la charité (saint Jérôme).
XXIII. De l'aumône (saint Cyprien).
XXIV. Du culte (saint Augustin)...

I.

II.

III.

IV.

DEUXIÈME PARTIE.

Les Pères et la Philosophie,

De la lecture des auteurs profanes (saint Jérôme)..... 253
Des différentes espèces d'ètres (saint Augustin).
De la connaissance de Dieu (saint Hilaire).....
Par quels degrés on s'élève à Dieu (saint Augustin)..

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