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DU

CHRISTIANISME

AU

DIX-NEUVIÈME SIÈCLE.

Ton nom soit sanctifié ! Ton règne vienne !
Matth., VI, 9, 10.

ONZIÈME ANNÉE.

TELAN

BIBI

A PARIS,

AU BUREAU DES ARCHIVES DU CHRISTIANISME,

CHEZ H. SERVIER, LIBRAIRE,

RUE DE L'ORATOIRE, N° 6.

1828.

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DU

CHRISTIANISME

AU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE.

JANVIER 1828.

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LES RÉDACTEURS AUX Lecteurs.

UNE ONZIÈME année s'ouvre pour les Archives du Christianisme; nous ne pouvons la commencer sans rendre grâces à Celui qui a daigné bénir nos humbles et faibles travaux, et sans éprouver le besoin soit de jeter un rapide coup d'œil sur la carrière que nous avons fournie, soit de porter nos regards en avant sur celle que nous avons à parcourir.

Les Archives naquirent avec l'année 1818, et durent leur existence au zèle pur et éclairé de deux chrétiens de la capitale, qui, ayant observé le mouvement, favorable aux idées religieuses, qui commençait à se faire sentir dans l'esprit public, conçurent l'heureuse idée de seconder ce mouvement par une publication mensuelle, destinée à mettre sous les yeux de leurs lecteurs les doctrines fondamentales du salut et les devoirs qui en découlent, et à rendre compte des choses et des événemens qui intéressaient la religion, et des travaux des diverses Sociétés évangéliques qui se formèrent successivement à la même époque. Prêcher avec instance, » disaient les fondateurs. eux-mêmes, en tête de leur première livraison, « prêcher avec instance l'amour de Dieu, l'amour des hommes, prêcher l'Evangile, tel est le but de notre entreprise; il est digne, sans doute, de nous concilier l'estime et la bienveillance des âmes droites et pieuses, et nous espérons que Dieu bénira les 1828.

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11o année.

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efforts que nous ferons pour l'atteindre (1). »Dieu a daigné les bénir, en effet, ces efforts faits dans le but unique d'avancer son règne; dix années d'existence et de prospérité croissante au milieu des difficultés de plus d'un genre contre lesquelles nous avons eu à lutter, en sont une preuve bien faite pour exciter notre joie et notre reconnaissance. Il est à peine besoin de rappeler ici que tout esprit de lucre est entièrement étranger à cette entreprise. L'histoire matérielle de notre Journal, si nous pouvons nous exprimer ainsi, en est une preuve plus que suffisante. Il paraissait, dans son début, par cahiers de deux feuilles d'impression, et le prix en fut fixé au taux, déjà extrêmement modique, de 6 fr. par année, pour douze livraisons, franc de port dans toute l'étendue de la France. A mesure le nombre des abonnés s'est accru, eux seuls ont profité que de l'augmentation correspondante dans nos ressources; les livraisons ont été portées successivement de deux feuilles à deux feuilles et demie, et enfin à trois feuilles d'impression ; quatre sujets lithographiés y ont été ensuite ajoutés, et la justification a été considérablement agrandie, sans aucun changement dans le prix; et ce prix est beaucoup plus bas que celui d'aucun autre recueil semblable au nôtre. Nous ajouteterons sculement que si le nombre de nos abonnés augmen ́tait, et que ce Journal vînt à présenter un bénéfice, ce qui n'a pas encore en lieu, il est convenu entre tous les Rédacteurspropriétaires, que ce bénéfice sera exclusivement consacré à l'avancement du règne de Dieu, surtout par la publication de bons écrits religieux. Mais, bien que cette partie matérielle de notre entreprise ne soit pas sans intérêt, et que nos lecteurs nous sachent, à ce que nous espérons, quelque gré de l'attention que nous y avons donnée, cet intérêt disparaît totalement devant des considérations d'un ordre plus élevé, tirées du but religieux et moral que nous nous sommes proposé. Qu'un Journal, tel que le nôtre, qui ne se distingue ni par une science profonde, ni par des talens remarquables, ni par cet esprit qui plaît au monde; qu'un Journal qui ne cherche de

(1) Voyez 1re année 1818, p. 6.

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