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PRÉFAGE.

On s'apercevra sans difficulté que j'ai eu principalement en vue, en composant ces Discours, mes coreligionnaires; lesquels ayant été si hautement favorisés à l'égard de leur Religion, le grand désir de mon cœur pour eux est, qu'ils puissent répandre la saveur de leurs bonnes actions partout où ils se trouvent; et faire honorer la doctrine de Dieu notre Sauveur.

C'est pourquoi l'on trouvera dans ces sermons un caractère pratique; qui les fera lire, j'espère, avec profit, par toutes les personnes qui sont affectionnées aux choses spirituelles : et les sujets sont tels qu'ils pourront ne pas être sans intérêt pour ceux-là même qui n'ont point coutume de s'occuper de ces ma

tières.

y

Il a un besoin immense dans le monde et je me plais à espérer que tous ceux qui ont à cœur le bonheur des âmes, et qui désirent vivre pour la gloire de Dieu, pourront sympathiser avec moi en parcourant ces Discours.

Ces Sermons n'ont autre chose qui puisse les

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recommander, sinon leur simplicité. — Il y a une puissance accordée à l'homme par laquelle il peut vaincre le mal, connaître la vraie paix, et parvenir au bonheur. Et c'est de faire connaître ce don inestimable de Dieu, qui est le but principal de chacun de ces discours. Ils n'auraient jamais vu le jour, si je n'eusse désiré ajouter en passant sur la terre ma faible contribution pour aider à avancer le bien, qui est la cause de Dieu, et à réprimer le mal.

C'est avec une humble et entière confiance en l'efficace de l'ESPRIT DE DIEU que je les livre maintenant à la publicité. - Comme il m'a été donné de les écrire, je pense qu'il pourra aussi être donné à quelques personnes de les lire. Dans ce qui tient à l'OEuvre de Dieu, je sais qu'en tout temps il y a eu une certaine corelation harmonieuse qui ne laisse pas tomber à terre ce qui est de Lui....

Il y a aujourd'hui, je le sais fort bien, un certain nombre de personnes qui sont profondément pénétrées des maux de notre époque; et qui sondent, autant qu'ils en ont les moyens, les choses qui regardent l'âme et l'éternité-avec la pensée bien arrêtée d'en trouver le remède. A ceux-ci, il ne saurait être déplaisant de rencontrer quelques idées sur le système Chrétien, qui depuis presque dix-huit siècles et demi, offre des exemples de dévouement et de sainteté de vie que nul autre système ne peut présenter; qui aussi couvre la partie la plus éclairée

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(malgré des obscurcissements partiels), ainsi que la plus influente de notre globe.

Et qu'ils demeurent persuadés, que s'ils veulent seulement rechercher, de bonne foi, sans prévention, et sans réserve aucune, si véritablement cette Révélation est de DIEU, ils viendront à connaître Jésus, le CHRIST dans son vrai caractère; et qu'ils trouveront dans cette foi en Lui, non-seulement la guérison de leurs propres souffrances morales, mais encore, en y persévérant, la satisfaction de tous leurs souhaits à l'égard de leurs semblables, la réalisation de leurs plus ardentes, de leurs plus hautes aspirations.

Quiconque jugerait ces Sermons dans des vues étroites de secte ou de parti, ou en un esprit moindre que la contemplation de l'Église universelle de CHRIST sur la terre, ne saurait les juger convenablement; mais il resterait en dehors de la pensée comme du sentiment de l'auteur. Il me reste à ajouter que ces discours sont exactement tels qu'ils ont été prononcés : j'ai seulement rétabli quelques citations et quelques passages qu'il avait fallu omettre pour ne pas dépasser les limites ordinaires

d'un Sermon.

Qu'il me soit permis de dire, en terminant, que j'ai fait imprimer ce volume en gros caractères, afin que les personnes âgées surtout qui pourraient dé

sirer fixer leur attention sur des choses spirituelles, puissent le faire plus commodément. Qu'il leur soit donné, en trouvant « des choses meilleures » pour eux-mêmes, et en discernant l'aurore de meilleurs jours pour ceux qui leur succèdent, de pouvoir dire avec l'homme de Dieu Siméon: « Seigneur! tu laisses maintenant aller ton serviteur en paix selon ta parole; - car mes yeux ont vu ton Salut, que tu as préparé pour être présenté à tous les peuples!» (Luc, II, 29.) Ainsi soit-il! Amen!

Paris, ce 6 mai 1840.

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